Les songes des mers d'épices
Les filets immergés au solstice de l’existence, remontent les songes des mers d’épices.
Sauvages, les pensées glissent. Les visages, burinés par les embruns, se plissent.
Les odyssées dévoilent de vagues espoirs d’étendues, mêlés aux vents perdus des dunes.
Sous la voûte étoilée, les vieux gréements sillonnent les rivages, s’échouent dans les lagunes.
Les cueilleuses de thé
Le trafic dense secoue la route sinueuse qui s’envole, plus chaotique, jusqu’aux cols.
Des plantations de thé aux origines cosmopolites, des verts mystiques dégringolent.
Les cueilleuses, loin des phares et des longues écumes qui traînent aux vents marins,
Ne sont plus que des points de couleurs perdus, au milieu d’une mer sans embruns.
Bourlinguer
Bourlinguer sur les vagues insouciantes du monde qui s’éveille,
Les embruns aux senteurs pourpres trouent mes sens en éveil.
Bourlinguer dans l’espace rugissant, le teint buriné et les joues piquées ...
Bourlinguer !
De la Mar Chiquita, en Argentine, à la forêt Amazonienne épaisse et primitive,
Du fleuve Sénégal au fleuve Niger, à la ville mythique de Tombouctou,
Bourlinguer de Kandy à Pondichéry et de Mumbai à Katmandou.
En route vers Death Valley
Immortalité chimérique
En attendant la mer
Le chemin des rêves
Ta main dans la mienne éloignera nos peines,
On laissera les cris et les ondes en furie.
Traverser l'océan, plonger dans les abîmes,
Peaux gorgées de soleil, liberté infinie.
On verra des arbres au-delà des nuages,
Et nos âmes embrasser les étoiles.
Sur les pistes rouges, on longera la mer.
Sur le chemin des rêves, la brise côtière.
Sirènes séduisantes
Dans mes rêves d'enfance, le vent se lève.
Les dunes serpentent sous la pleine lune.
Zébrée d'éclairs, au sud, la houle me hèle.
Et les sirènes séduisantes m'interpellent.
Sur les routes du monde, des coquillages...
Je navigue sur des mers orangées au couchant.
Te prendre la main pour un long voyage.
Sous les ondes des tropiques, le sable blanc.