Loin des murs
Loin des murs qui encerclent et brisent,
Des pensées cadenassées, des idées folles,
En fermant les yeux, je n'entends que la mer ;
Plus loin, des oiseaux marins.
Scintillent une vague blanche sous un ciel pur,
Des rives bordées de lumière,
Des voiles colorées, des baies paresseuses
Et, tout au bout de mes rêves,
Des îles perdues.
Avec mes rêves
Ballons de couleur
Tu m'enlèves et je ne touche plus terre.
Personne ne m'empêche d'enjamber ces barrières.
Il est toujours possible de changer de route,
De lancer des flèches d'amour à ceux qui doutent.
Toutes les différences du monde s'expriment,
Et la liberté créative sublime.
Je monte si haut avec mes ballons de couleur
Que, loin des peurs, le bonheur enfin m'effleure.
Intense lumière
Libérer mon esprit
J'avance libre et seul, je vagabonde.
Des forêts denses, j'écoute les silences.
Je poursuis le bonheur, le tonnerre gronde ;
Je brise les chaînes de l'existence.
Le ciel incendiaire traîne mes souvenirs,
Une brise légère rallume les braises.
Si la voûte gorgée d'étoiles m'apaise,
Toujours ton regard plane sur les grandes plaines.
L'infini s'apaise
De toutes mes forces, je redéploie mes ailes,
Pour qu'elles brisent à jamais ces chaînes.
Depuis trop longtemps, scellées à mes poignets,
Elles creusent des sillons jusqu'à mes veines.
D'un coup, elles cassent ; l'infini s'apaise.
Je n'entends plus ces voix qui pèsent,
Juste mon corps qui s'ensorcelle,
Qui donne à mon cœur des couleurs de braises.
Loin du monde
Ombres emmêlées
Sous la lune dense
Tant d'aventures
Un chant sauvage
Je ne suis qu'un vagabond.
Fils de la Terre et du Soleil,
Le vent est mon frère et la roue mon emblème.
Dans mes yeux, l'azur.
Entre mes doigts, des flots d'air pur.
Dans mon cœur, des flammes crépitent.
Je peux t'aimer ;
Derrière chaque route, derrière chaque rocher,
Si tu viens avec moi, je peux t'aimer.
Alors tu laisseras l'infortune,
Le doute, sur le bord des routes ;
Tous les deux, on hurlera à la Lune.
Tes yeux clairs renverront la lumière,
Tes grains de peau se pâmeront,
Nos corps nus s'enflammeront.
On échangera nos âmes pour un long voyage.
Plus de porte, plus de clef.
Au fond de ton ventre, un chant sauvage,
La liberté.
Un souffle court
Un torrent de lumière
Un voyage sans escale
Au plus près, se frotter,
S'emmêler...
Nos sens aiguisés jubilent,
Et d'autres, érodés, surgissent.
Des lampions colorés t'éclairent ;
Je n'ai plus peur de m'élancer.
Dans tes yeux clairs, j'aperçois la mer ;
Je t'enlace et te serre au plus près.
Je m'approche du vide,
Un vent fou me griffe.
Si tes vagues fortes me fouettent,
Tes beaux embruns m'attirent.
Des rythmes endiablés,
Des bourrasques, des rafales.
Tu m'entraînes tournoyer ;
Un voyage sans escale.
Une fleur sauvage
Epris d'un vent fou qui souffle et m'éparpille,
Par l'embrasure de la muraille, je t'observe.
Dans la vallée, lointaine et rocailleuse,
Les premières lueurs du monde s'emmêlent.
Sur mes lèvres, je garde le sel de tes mots d'amour,
L'odeur de tes cheveux qui s'égarent dans le vent.
La nuit sous la lune, tu n'es qu'une ombre sans visage.
Dans les déserts, insoumise, une fleur sauvage.